Auteur Sujet: De Philippe Bédard  (Lu 7589 fois)

ollier

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De Philippe Bédard
« le: 14 Juillet 2012, 11:44:50 »
DÉLICES DU MATIN
 
Dans les villes, le bruit, dès le matin,
Avec fracas, réveille les citadins.
Les voitures, les klaxons, les tramways,
Camionneurs, éboueurs, balayeurs..
Massacrent le début de la journée
En déchirant la paix de la nuit.
 
La banlieue, en retrait, plus tranquille,
Est épargnée de tout ce tintamarre.
Cependant, l’activité se trémousse :
Il faut tenir compte de l’heure,
Déjeuner et s’habiller en vitesse
Et, le plus souvent, fuir vers la ville.
 
C’est dans l’oasis calme des campagnes
Que le matin s’étire lentement
En suivant le rythme de la nature.
Le soleil s’est hâté de préparer
Un petit déjeuner délicieux :
Des fleurs nappées d’une rosée juteuse,
Des chants d’oiseaux, sucrés de miel,
Des céréales aux couleurs des champs
Et des rayons de soleil sur les croissants;
Tout cela, servis sur la table du balcon
Ou près d’une fenêtre généreuse
Qui laisse entrer le charmant matin.
 
Avant de plonger dans la mer du travail,
On a le temps de goûter ces beautés,
Parfois, en sirotant un café laité,
Naturellement, vient sur nos lèvres,
Une prière d’Action de grâces.
« Modifié: 24 Juillet 2012, 15:13:57 par Yvonne OLLIER »

ollier

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L'orage
« Réponse #1 le: 17 Juillet 2012, 17:23:32 »
Ce soir, l'orage, comme un déluge,
a convoqué tonnerre et trombes d'eau.
Des éclairs sillonnent les ténèbres
et mènent cette danse macabre.
Noé, dans son arche, douterait
de la promesse de son Dieu!

Le vent ploie les grands arbres des bois,
soulève et trimbale la pluie
comme il le fait de la neige en hiver.
Sans pitié, s'acharne sur les fleurs,
victimes innocentes de cette colère.

Dans leurs nids, les oiseaux effrayés,
se blottisent et tremblent de peur.
Ils ne bougent pas.  Ils font les morts
comme si cela pouvait les rendre
invisibles à l'assassin qui rôde.

On dirait que c'est un cauchemar.
On désirerait qu'une voix nous réveille,
qu'en se présentant à la fenêtre,
on se dise que ce n'était qu'un rêve.

Hélas! l'orage continue, augmente,
menace les tuiles des toitures.
Des branches tuées jonchent le sol,
plus de courant, c'est l'obscurité.
Le tonnerre proclame des sentences:
on se croirait condamné au gibet.

Foi de Dieu!  Le soleil après l'orage!
C'est la bouée pouvant nous sauver.
Mais demain, on pleurera les cadavres:
arbres amputés, jardins massacrés,
cheminées blessées, toits étripés,
balayage des rues et des parterres,
courant à remettre en fonction.

Quel caractère a donc la nature
pour se faire furieuse et terrible
quand, le plus souvent, elle se fait
charmante comme une mère tendre,
bonne en ses généreuses moissons,
dotant les soirs, nuits, matins et jours
de si jolies beautés et merveilles?

ollier

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La nostalgie
« Réponse #2 le: 24 Juillet 2012, 15:13:18 »
La nostalgie n'est pas la tristesse.
Elle n'accable pas, ne geint pas.
Elle est comme une compagne
du même âge que nous,
qui a vécu les mêmes joies que nous! 

La nostalgie est silencieuse.
Elle ne parle que dans la solitude,
Comme un rayon de lune
qui cause avec l'âme errante.

C'est une mémoire magique
qui ramène les souvenirs.
En un instant, elle fait revivre
des pages vieillies mais belles
Et les enjolive délicatement
De larges bordures dorées.

La nostalgie, c'est comme un voilier
Qui glisse sur une mer calme
Et qui, sur des rivages perdus,
Accoste sous le même soleil
d'un jour enchanté d'antan.

Elle est comme un coffre aux Trésors
Qui a conservé dans son sein
Des êtres, des moments, des soupirs
Et qui, avec les ans passés
En a centuplé la valeur.

La nostalgie, c’est une âme
Qui ne veut pas mourir
Car, au bonheur présent,
Elle ajoute toute la puissance
Des ailes blanches des anges
Qui ne volent qu'en paradis.

Philippe

ollier

  • Invité
Petites poèmes
« Réponse #3 le: 16 Octobre 2012, 17:54:18 »
Voici deux diaporamas créés par Jacky Questel sur des textes de Philippe Bédard

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« Modifié: 16 Octobre 2012, 17:57:35 par Yvonne OLLIER »